
Essayez une excellente recette de katův šleha pour diversifier votre menu.

Katův šleh - un classique piquant qui ne lasse jamais
Qui ne connaît pas le Katův šleh ? Un plat marquant qui figure sur les menus des auberges tchèques depuis des décennies, même si dans la cuisine domestique, il est souvent négligé. Pourtant, le Katův šleh est la recette idéale pour les jours où l'on n'a pas le temps de passer une heure devant la cuisinière, mais où l'envie de quelque chose de nourrissant et de relevé persiste. Cet article explore non seulement comment préparer la version traditionnelle, mais aussi une recette moins connue mais étonnamment savoureuse de Katův šleh avec du lečo. Et puisque c'est un plat avec une histoire, nous ne le percevrons pas seulement comme un mélange de porc et de ketchup, mais comme une empreinte culinaire d'une époque où l'on faisait beaucoup avec peu.
Qu'est-ce que le Katův šleh ?
Bien que le nom puisse paraître dramatique, il ne s'agit certainement pas d'une recette historique liée aux exécutions. En réalité, c'est un mélange de viande simple avec une sauce piquante, qui doit son nom à son goût prononcé – aussi tranchant qu'un coup d'épée de bourreau. La base est composée de porc, d'oignons, d'ail, et d'une combinaison de concentré de tomate, de ketchup, de moutarde et de paprika épicé. Le résultat est un plat nourrissant, qui se marie bien avec des frites, du riz ou du pain frais.
C'est un plat qui est devenu populaire dans les cantines d'entreprise et les auberges principalement dans les années 80 et 90. Pourquoi ? Le faible coût des ingrédients, la préparation rapide et un goût qui peut rassasier même un travailleur acharné. Bien que l'on entende souvent dire que c'est un plat "trop ordinaire", c'est précisément sa simplicité qui le rend si apprécié.
Recette traditionnelle du Katův šleh
La clé d'un bon Katův šleh repose sur le choix de la viande. On utilise le plus souvent de la cuisse de porc, éventuellement de l'épaule – une viande maigre mais juteuse, qui se prépare rapidement et absorbe bien les épices.
Ingrédients pour 4 portions :
- 500 g de cuisse ou d'épaule de porc
- 1 gros oignon
- 2 gousses d'ail
- 2 cuillères à soupe de concentré de tomate
- 4 cuillères à soupe de ketchup (de préférence piquant ou fait maison)
- 1 cuillère à soupe de moutarde complète
- 1 cuillère à café de paprika doux
- ½ cuillère à café de paprika épicé (ou selon le goût)
- sel, poivre
- huile pour la cuisson
- un peu d'eau ou de bouillon pour déglacer
Coupez la viande en fines lanières – elle devrait rappeler des "coup de fouet", d'où peut-être l'inspiration pour le nom. Faites revenir les oignons finement hachés dans l'huile, ajoutez la viande que vous faites saisir rapidement pour la saisir. Dès qu'elle libère son jus, ajoutez l'ail, le paprika, le concentré de tomate, la moutarde et le ketchup. Mélangez bien le tout et laissez revenir brièvement pour que les saveurs se mélangent. Ajoutez ensuite un peu d'eau ou de bouillon et laissez mijoter sous un couvercle pendant environ 15 minutes, jusqu'à ce que la viande soit tendre.
Le résultat est un mélange épais et piquant avec une saveur riche, idéal à servir avec un accompagnement, mais qui est aussi savoureux seul. Il est intéressant de noter que le Katův šleh est souvent comparé au pörkölt hongrois ou au chili con carne mexicain – bien qu'il s'agisse de plats différents, ils partagent une philosophie similaire : quelques ingrédients de base, un goût prononcé et un accent sur la praticité.
Katův šleh avec lečo
À première vue, cela peut sembler étrange – pourquoi ajouter un mélange de légumes d'origine hongroise à un plat de viande ? Mais c'est précisément la combinaison de la douceur du lečo et de la sauce piquante qui donne au plat une nouvelle dimension, que même ceux qui trouvent le Katův šleh classique trop lourd adoreront.
Le lečo apporte non seulement de la fraîcheur, mais aussi de la texture et de la couleur. Si vous avez du lečo fait maison de la récolte d'été, c'est encore mieux – les poivrons et les tomates frais sont irremplaçables. Sinon, un bon lečo stérilisé sans conservateurs inutiles fera aussi l'affaire.
La recette du Katův šleh avec lečo ne diffère pas fondamentalement de la méthode classique. Il suffit d'ajouter environ 200–300 g de lečo au mélange préparé (selon la consistance souhaitée) et de cuire encore brièvement. La saveur finale est plus douce, mais toujours fortement épicée. De plus, cela fait du plat un excellent choix pour ceux qui cherchent à intégrer plus de légumes dans leur alimentation, sans renoncer aux saveurs préférées.
Comment adapter le šleh selon vos goûts
L'un des plus grands avantages de cette recette est sa flexibilité. Que vous choisissiez de ne pas utiliser de paprika épicé, de remplacer le ketchup par une sauce tomate maison, ou d'ajouter du chili frais, vous obtiendrez toujours un plat savoureux. Une version végétarienne peut être préparée avec du tofu ou du seitan modifié, idéalement mariné pour mieux absorber les épices. Et si vous recherchez une alternative plus saine, optez pour de la viande biologique de qualité ou même de la volaille – les lanières de poulet se préparent encore plus rapidement et sont plus légères.
Une légende de bistrot raconte que le Katův šleh est né comme un "plat de restes" – un mélange de ce que les cuisiniers avaient laissé des jours précédents. Et c'est précisément pour cette raison qu'il est possible d'ajouter pratiquement tout ce que vous avez à la maison à la base – des cornichons aux restes de haricots ou de maïs du dîner précédent.
Pourquoi le Katův šleh est-il toujours populaire ?
Alors que de nombreux plats d'autrefois ont sombré dans l'oubli, le Katův šleh a une résistance incroyable. Peut-être parce qu'il allie le confort de la cuisine maison à l'audace des saveurs épicées, ou parce que chacun peut l'adapter selon ses préférences. Tout comme le segedín ou le goulasch, le Katův šleh est un plat qui n'a pas peur des épices prononcées, tout en restant compréhensible et accessible.
Dans une petite auberge de village au sud de la Bohême, le Katův šleh est servi tous les mardis. Selon le barman, c'est "le plat le plus rapide sur le menu, qui ne reste jamais." Ils misent apparemment sur la tradition – pas de nouveautés, juste une recette éprouvée que "même quelqu'un qui n'a pas mangé de Katův šleh depuis 20 ans reconnaîtra." C'est précisément cette mémoire émotionnelle des saveurs qui transforme un plat ordinaire en quelque chose d'exceptionnel.
Et même si la cuisine d'aujourd'hui penche souvent vers l'exotisme ou le végétarisme, il y a de la place pour les plats traditionnels tchèques, qui ne perdent pas de leur importance. Peut-être est-il temps de redécouvrir le Katův šleh – cette fois dans des conditions domestiques et sans conservateurs, mais avec des ingrédients de qualité et une pincée de nostalgie.
"Un plat est le meilleur quand il contient un peu de souvenirs," a dit un jour le chef français Alain Ducasse. Et c'est peut-être ça le secret du Katův šleh – ce n'est pas juste un mélange de viande et d'épices, mais le goût d'une époque où l'on cuisinait avec le cœur et avec ce qu'on avait sous la main.